La pression subie par les mères d’aujourd’hui est telle que leurs limites sont parfois atteintes. Leur quête de perfection ainsi que leur quotidien de mère et de working mom les épuisent. Puis vient le point de rupture. Elles ne supportent plus leurs tendres chérubins et pensent qu’elles sont de mauvaises mères. Cette triste réalité a un nom : le burn-out maternel. Etty Buzyn, psychologue et psychanalyste, vient de publier Quand les mères craquent aux éditions Leduc, ouvrage consacré à ce phénomène encore méconnu. Et nous avons eu le plaisir de l’interviewer !
Mme Buzyn, vous exercez encore. Dans votre livre, vous évoquez de nombreuses patientes au détour d’anecdotes qui illustrent vos propos. Est-ce que vous avez écrit ce livre pour témoigner des cas que vous rencontrez dans votre pratique ou vous pensez que c’est le nouveau mal du siècle, celui dont il faut parler ?
D’une part, c’est vrai que j’ai accumulé nombre d’observations de ce genre. Les mères qui laissent échapper un « si j’avais su… », quand elles pénètrent dans mon bureau, sont assez fréquentes. Je me suis dit que cela pouvait être intéressant de leur donner des pistes pour se sortir de cette situation.